Au départ, c'téait un simple moyen de communiqur à distance. Et puis, c'est devenu le bordel.
Quand le porteur se croit obligé d'appeller au moins une personne pour lui dire une chose insignifiante du genre "Alors oui j'ai mon rendez-vous dans 3 mois", une personne qu'il va rencontrer dans 20 minutes (vécu, comme spectateur)
Contre ce problème, l'autodiscipline est très efficace; en plus, ça apprend aussi aux personnes qu'on appelle habituellement qu'on n'est pas à leur service, ni dépendant d'eux (rompons le lien maternel étouffant!).
Quand ceux à qui on donne le numéro abusent: par exemple, les patrons: on leur donne un numéro de portable, donc on est toujours disponibles pour leur répondre, et, indirectement, venir travailler à toute heure. Aucune intimité (vécu, comme victime).
Pour ce problème, toris solutions: si on a un fixe, ne donner que le fixe à l'employeur, sinon, remuer ciel et terre pour arriver à dénicher un bippeur (ben oui, c'est bcp moins rentable que les téléphones, alors les fournisseurs ne les mettent pas en boutique; faut chercher longtemps, ou connaître quelqu'un qui travaille chez le fournisseur en question); le gros avantage pour l'intimité, c'est intraçable et ça n'envoie aucun accusé de réception; on ne rappelle que si on en a envie. Soit avoir deux téléphones mobiles, et ne répondre à celui du travail que pendant des heures qu'on juge appropriées, comme si c'était un numéro fixe. Eh oui, on est pas censés laisser son téléphone allumé 24h sur 24 non plus, à moins d'attendre quelqu'un, et encor emoins y répondre. Pas facile qd l'indicatif est spécifique aux appareils, plus facile quand y'a pas de différence (bcp de gens croient que mon numéro fixe est un portable :p)
Le problème (si c'en est un) est qu'on est de plus en plus mobiles, et de plus en plus rarement chez soi. Pour beaucoup d'étudiants (enfin, nords-américains, car les appels de mobiles sont très chers en France), il est plus commode de n'avoir qu'un numéro de cellulaire; ça évite de rapeller toute une liste de personnes lorsqu'on déménage, et c'est fréquent, notamment pour échapper aux loyers excessifs ou aux appartements avec des coquerelles.
Mon colocataire n'a jamais utilisé la ligne fixe privée qui est installée dans sa chambre, et comprise dans le prix. Il a deux portables, un pour ses appels français, un pour les locaux.
Bien utilisé, ça reste un super outil de communication, dans le sens où on est pas obligé de rester fixé chez soi alors qu'on devrait faire des choses ailleurs en attendant un appel important.
Ceux qui pensent que c'est une laisse réistent mal à la pression sociale, ou ne sont pas capables d'autodiscipline. Ce sont les deux qui ont faille me rentrer dedans avec leur tout dernier Lexus 4x4 qui ne verra jamais de boue; c'est celle qui s'arrête au milieu du carrefour parce qu'elle n'a pas vu le rouge et s'offusque de se faire engueuler par les autres, alors qu'elle devrait être contente de se faire simplement engueuler. J serai méchant, j'l'aurais sortie de sa bagnole et fait voler le cellulaire en miettes sous les roues de la suivante pour lui apprendre le civisme.
Si les gens veulent se laisser tenir en laisse, ça les regarde. Ce dont j'ai horreur n'est pas qu'ils parlent (encore que les trop bruyants m'agacent), mais...leur sonnerie! Jamais rien entendu de plus aggressif: ça se veut musical, mais ça ne donne qu'envie de jeter le téléphone sous le premier camion venu (mon instinct primaire revient parfois dans ces cas). Dans un environnement silencieux (biblio, etc.) ou en détectant d'autres cellulaires proches (dans le bus, notamment), ils devraient être programmés pour passer en mode vibreur, d'autant que celles qui les tiennent y sont tellement attachées que leur main garde la forme du téléphone même en marchant.
Qqn qui parle doucement ds son cellulaire ds un bus pdt 30 min me fait un peu pitié, celui qui beugle pendant 3 min m'énerve largement plus que le môme de son voisin qui braille.
Tout à fait pour la pénalisation de l'utilisation du cellulaire au volant, avec perte de points à la clé, comme avec l'alcool ou le dépassement d'un bus scolaire aux signaux: il y a toujours assez d'endroits pour s'arrêter pour parler. Mais les gouvernements n'ont pas de couilles, y'a trop de gros sous en jeu.